Exerciseur de Maths 👉
Lundi 4 Août 2025
c'est un truc de dingue!! Je viens de découvrir que chaque fois que j'ai fait des fractions égales avec les élèves, en fait je traitais le corps des fractions d'un anneau (intègre) . Dit comme ça on croirait que j'ai inventé l'eau tiède!😅 Mais sérieusement , quand on comprend le pourquoi il s'agit d'une classe d'équivalence d'un coup on comprend pourquoi cela n'a rien d'évident. On s'est tellement habitué à automatiser les choses sans chercher à comprendre pourquoi elles fonctionnent qu'on en finit par perdre de vue l'intérêt de leur étude.
Ce lien d'équivalence, cette relation binaire c'est la même qu'on retrouve dans la proportionnalité, c'est la même qu'on a dans le calcul du déterminant d'un matrice , la colinéarité de deux vecteurs etc.... ça donne le vertige!
Bref une vidéo à voir coûte que coûte : https://www.youtube.com/watch?v=1Kwbm1-Cfcc
Donc un petit coup d'oeil sur l'avancement de mes révisions à J-26 de la rentrée....
Les épreuves écrites et orales de l’agrégation interne et du CAERPA (section mathématiques) portent sur :
— tous les programmes de l’enseignement secondaire en vigueur, de la classe de seconde à la
terminale incluse, et dans toutes les sections ;
— le programme complémentaire défini ci-après.
PROGRAMME COMPLÉMENTAIRE
1 Ensembles et logique
2 Algorithmique et informatique
Exemples d’algorithmes illustrant les notions figurant dans le présent programme.
3 Algèbre générale
3.1 Extensions successives de la notion de nombre
3.2 Anneaux et corps
3.3 Polynômes à une indéterminée sur un corps commutatif K
3.4 Fractions rationnelles sur un corps commutatif K (27/07/25)
4 Groupes et géométrie (30/07/25) actions de groupes
5 Algèbre linéaire sur un corps commutatif K
5.1 Espaces vectoriels et algèbres
5.2 Espaces vectoriels de dimension finie
5.3 Matrices
5.4 Systèmes d’équations linéaires et opérations élémentaires
5.5 Déterminants
5.6 Dualité (28/07/25) 19h-22h
5.7 Réduction des endomorphismes
5.8 Cas où le corps K est R ou C (28/07/25) 22h-Minuit
5.9 Formes quadratiques (05/08/25)
6 Algèbre linéaire euclidienne et hermitienne (29/07/25) 22h-Minuit
6.1 Espaces euclidiens
6.2 Angles
6.3 Calcul matriciel et normes euclidiennes (29/07/25) 22h-Minuit
6.4 Calculs vectoriels en dimension 3
6.5 Espaces hermitiens (29/07/25) 20h-22h
7 Géométrie affine réelle en dimension finie (02/08/25)
8 Géométrie affine euclidienne orientée
8.1 Préliminaires
8.2 Généralités
8.3 Géométrie plane
8.4 Coniques (04/08/25)
9 Analyse réelle et complexe
9.1 Nombres réels, nombres complexes
9.2 Séries de nombres réels ou complexes (07/08/25)
9.3 Continuité
9.4 Dérivabilité
9.5 Fonctions usuelles
9.6 Intégrale d’une fonction continue par morceaux sur un segment
9.7 Intégrales sur un segment d’une fonction dépendant d’un paramètre
9.8 Intégration sur un intervalle quelconque
9.9 Intégrales impropres (08/08/25)
9.10 Intégrales sur un intervalle quelconque d’une fonction dépendant d’un paramètre
9.11 Analyse numérique
9.12 Séries entières
10 Topologie et analyse fonctionnelle (08/08/25)
10.1 Topologie des espaces métriques (05/08/25)
10.2 Espaces vectoriels normés sur R ou C (01/08/25)
10.3 Espaces métriques compacts (09/08/25)
10.4 Espaces métriques connexes (06/08/25)
10.5 Espaces métriques complets (09/08/25)
10.6 Espaces vectoriels normés de dimension finie (09/08/25)
10.7 Espaces de Banach (07/08/25)
10.8 Espaces préhilbertiens
10.9 Séries de Fourier
11 Géométrie différentielle (03/08/25)
11.1 Courbes paramétrées en dimension 2 et 3
11.2 Propriétés métriques des courbes
11.3 Modélisation géométrique
12 Calcul différentiel
12.1 Fonctions différentiables
12.2 Équations différentielles
12.2.1 Équations différentielles linéaires
12.2.2 Notions sur les équations différentielles non linéaires
13 Calcul intégral et probabilités
13.1 Intégrales multiples
13.2 Modélisation d’une expérience aléatoire
13.3 Espace probabilisé
13.4.1 Variables aléatoires réelles discrètes
13.4.2 Variables aléatoires réelles possédant une loi avec densité
13.5 Vecteurs aléatoires
13.5.1 Vecteurs aléatoires discrets
13.5.2 Vecteurs aléatoires possédant une loi avec densité
13.6 Théorèmes limites
13.7 Estimation
Pas de coniques chez Maths Adultes , donc retour chez Optimal Spé : https://www.youtube.com/watch?v=XhCmFsOip7I
Donc j'étais en train de regarder le cours de Thomaths sur les coniques, et d'un coup j'ai compris la signification du logo de geogebra!
Par 5 points passe une seule conique, s'il n'existe pas parmi ces 5 points , 4 points alignés. https://www.youtube.com/watch?v=UXWC-72FUzs
La définition des coniques avec les sphères de Dandelin est bluffante, même si j'ai du mal à bien voir les tangentes et les plans tangents! La 3D c'est clairement pas mon point fort!
Sur twitter , un collègue me dit que lors des développements d'Agreg il peut être utile de faire le lien avec l'éllipse de Steiner. Cela m'a permis de découvrir un superbe site de préparation: https://delbep.notion.site/Agr-gation-c834c3492ca94b68b157e683e615536b
je me dis , mais les gars sont des dingues s'ils arrivent à faire tout ça de mémoire! J'ose espérer qu'en vrai , ils se servent des 3heures à l'oral pour retrouver les ressources qu'ils souhaitent et créer leurs plans et développements! Je serais incapable d'apprendre tout ça par cœur!
Donc cet aprèm j'ai bossé uniquement sur les coniques, et les barycentres.
Là il est 23h, j'attaque la suite de la topologie.
https://www.youtube.com/watch?v=uyLXDmQyFr0&list=PLE8WtfrsTAinIMDBberAUsJYUByhqeqUD&index=3
Mardi 5 Août
il est 9h: je me suis couché hier avec une frustration: j'ai trouvé des exercices dans WiMS sur les coniques, je pensais avoir maîtrisé le cours, mais que dalle! En vrai je galère avec les expressions des coniques. J'ai décidé de ne pas mettre ça sous le tapis et de consacrer la journée d'aujourd'hui aux coniques, il faut vraiment que je maîtrise ça. C'est fini l'époque où j'apprenais en me disant "c'est bon je comprends globalement à quoi ça ressemble".
Donc go chercher des vidéos plus explicites, car à quoi me sert de connaître l'expression générale d'une conique si je suis incapable de reconnaître une conique dans un véritable exercice....
Allez hop hop au boulot
raaaah j'en ai bavé pour réussir cet exercice sur les invariants d'une conique!! en fait de mélanger les différentes approches ça m'a embrouillé! Entre le calcul du centre de la conique en utilisant les dérivées partielles, et celui en utilisant la matrice associée à l'endomorphisme autoadjoint je m'y suis perdu. D'autant plus que dans les cours que j'ai vu hier, ils définissaient les coniques uniquement géométriquement, sans parler de matrices de valeurs propres et de discriminant pour déterminer la signature de la conique.
Donc pour revenir sur les signatures de formes quadratiques: https://www.youtube.com/watch?v=uBStduIVvYU
bon ça y est je commence à progressivement être à l'aise avec les calculs de signatures et de signes de formes quadratiques!
je viens de voir le critère de Sylvester ( des déterminants de mineurs principaux), ça je sens qu'il va falloir que j'aille voir la démonstration sur Bibmaths . Bref j'ai bien bossé pour cette demi-journée, c'est l'heure de la sieste avant de reprendre les hostilités.
Maintenant que j'arrive à reconnaitre les équations des coniques; j'essaie de construire un moyen mnémotechnique pour ne pas oublier:
déterminant positif : hyperbole
nul : parabole
négatif: ellipse
perso j'ai associé à l'étymologie: ellipse = il manque des choses (carence ) donc négatif; parabole bah la fonction carré donc nulle ;hyperbole: plus que la fonction carré (il y a trop de choses). J'ai pris en image la rotation de la terre autour du soleil. C'est élliptique car il lui manque de l'énergie pour quitter l'attraction solaire. Si elle avait pile poil la même énergie ça décrirait une parabole. et si on avait plus d'énergie on quitterait carrément l'attraction solaire...bref je ne sais pas s'il y a des moyens mnémotechniques qui existe. Or je sais que si je n'en ai pas , dans 6 mois j'aurais complètement oublié qui va avec quoi. Sur le web j'ai trouvé ça . Et avec des précisions du genre:
s'il manque x² ou y² alors c'est une parabole
si x² et y² ont le même signe alors c'est une ellipse ou un cercle
si x² et y² sont de signes contraires alors c'est une hyperbole
S'il n'y a ni x² ni y² alors c'est une hyperbole
avec l'excentricité e=c/a
Bon, je crois que désormais je sais reconnaitre les coniques, il ne me restera plus qu'à entretenir ça jusqu'aux oraux.
Les courbes de niveau c'est tendu du string!! Déjà je n'arrivais pas à comprendre pourquoi sur le même graphique il y avait plusieurs courbes. Ensuite je me suis demandé en quoi le coefficient de terme en xy influait sur le graphique . J'avoue que c'est un coup de chance sur cette réponse, j'ai calculé les discriminants pour chaque expressions.
pour le premier j'obtenais un delta=0
pour le second delta négatif
pour le troisième delta positif.
Donc à ce stade on se dit ok, il suffit juste de trouver la figure qui correspond à une parabole.... sauf que là je ne voyais pas de parabole.... mais les deux autres images c'étaient une ellipse et une hyperbole. Donc par élimination j'ai cliqué sur celle qui n'était ni une ellipse ni une hyperbole.... 🫠🫣
Je suis tombé sur un fichier geogebra mais c'est ballot il n'affiche pas en paramètre le coefficient xy https://www.geogebra.org/m/nGCb7rhU
Et le comble c'est que je ne trouve aucun cours sur les courbes de niveau... J'ai bien trouvé une définition de ce qu'est une ligne de niveau. Donc je me suis demandé quel est le paramètre qui est modifié pour obtenir les différentes lignes. Et j'ai déduit ( mais je n'en sais rien de si c'est correct) que la ligne correspond au tracé de la conique pour une valeur lambda choisie!
Bref je vais résoudre encore quelques exercices en gardant cette stratégie et on verra si c'est cohérent. Je penserai à demander aux profs une fois qu'on aura commencé les cours à la fac.
Ce moment où tu réalises que tu as compris les "règles du jeu" 😅😆
On agrège, on agrège, lentement , mais sûrement!
Reste juste à croiser les doigts pour qu'en 7 ans on ait agrégé suffisamment 🤡
J'ai hâte de finir cette feuille d'exercices pour pouvoir dire que pour les formes quadratiques je suis revenu au niveau minimal requis, et ainsi au cours de l'année je complèterai ce qui manquera.
J'ai douillé sur les représentations des hyperboles!! En fait le plus difficile c'est de reconnaitre l'excentricité juste à partir des coefficients... Pour l'instant je n'ai pas de méthode fiable, j'utilise l'appli geogebra: c'est pas comme si en lisant juste les coefficients j'arriverais à distinguer deux courbes!
Bon j'arrive quand même à savoir quand j'ai des hyperboles verticales (ax²-by² <0) et quand j'ai des hyperboles horizontales (ax²-by²>0) par exemple ci-dessous c'est une hyperbole horizontale elle s'ouvre à gauche et à droite...
Dans l'exercice suivant le graphique propose une hyperbole horizontale donc je sais que le membre de droite doit être positif!
Mais maintenant comment à l'oeil est ce que je peux savoir si l'excentricité est celle de 3x²-5y²=2 ou celle de 3x²-2y²=2 ??
raaah ça y est j'ai trouvé l'astuce!! il faut lire sur les asymptotes! sur la courbe on voit que l'hyperbole est plus ouverte que y=-x
donc b² doit être inférieur à a² pour obtenir ce déséquilibre. autrement dit 3x²-5y² est plus excentrique que 3x²-3y² donc plus que 3x²-2y² . Donc la courbe représentée est celle de 3x²-2y². Pour s'en rappeler voici les 3 représentations graphiques
3x²-5y²=2 plus excentré que 3x²-3y²-2
3x²-3y²=2 le point de comparaison
3x²-2y²=2 moins excentré que 3x²-3y²-2
Et pour aller plus loin sur les hyperboles: https://www.mathcurve.com/courbes2d/hyperbole/hyperbole.shtml
Après pour déterminer les équations des asymptotes c'est assez facile on divise b² par a² on prend la racine carré et on a le coefficient directeur de l'asymptote.
Bon c'est officiel on peut dire que j'ai les bases sur les coniques 😅🎉🍾🎊 Maintenant reste plus qu'à attaquer la feuille de Gang Xiao ! 🤞🤞🤞🤞🤞🤞🤞🤞
j'ai mis niveau facile mais je sais que ça va piquer quand même! Et si un jour je réussis l'agrèg je reviendrai dessus pour augmenter mes skills sur les coniques et passer en mode super sayen 😅
Les coniques et les formes quadratiques: check!
En résumé j'ai découvert les ellipses, hyperboles, paraboles, transformé une forme quadratique à l'aide de l'algorithme de Gauss, déterminé la signature et le signe de la forme quadratique en me servant du calcul des vecteurs propres de la matrice canonique de l'endomorphisme autoadjoint associé à cette forme quadratique; puis en me servant du critère de Sylvester encore appelé critère des déterminants mineurs principaux ce qui m'a permis de m'assurer que je savais toujours calculer des déterminants 3x3 à l'aide de la règle de Sarrus! Voila où j'en suis après 5 semaines et 2 jours de remise à niveau. Le moins qu'on puisse dire c'est que je n'ai pas chômé depuis le 24 Juillet...😬
Et nous revoilà en topologie: le domaine des maths qui donne la migraine: là où il est difficile de visualiser géométriquement ce qu'on écrit!
https://www.youtube.com/watch?v=uyLXDmQyFr0
C'est presque de l'algèbre, même si pour l'instant ça parle que d'espaces métriques, de normes, de produits scalaires ou hermitiens, et de boules, d'ouverts de fermés! Ce soir c'est norme infinie: le sup (pas forcément atteint, contrairement au max) donc ça suppose qu'on est dans des espaces bornés! D'un coup ça me donne des idée pour le DM n°1 où j'avais des max, ce qui veut dire que mes limites étaient sûrement atteintes. La preuve que pour faire ce DM il faut quand même avoir des bases de topo! Allez je perd du temps à écrire, je retourne vite finir cette vidéo, ce serait bien que je voie les définitions de compact avant de me coucher. Il est 23h30 donc il me reste 1h30 de taf avant l'extinction des feux.
Mens sana in corpore sano : un esprit sain dans un corps sain! Dormir 8h par jour pour emmagasiner assez d'énergie en prévision des 5 mois que je vais passer à ne dormir que 4h par jour.
Mercredi 6 Août
00h05 Je pensais pouvoir attaquer l'analyse juste après avoir fini la topo! Mais je me suis mis le doigt dans l’œil: il y a 11 cours sur la topo!
Pour l'instant je ne suis qu'au cours n°2 et encore je n'ai même pas fait les exercices du cours n°2-2 : Normes en dimension infinies (les suites) tellement ça me donnait la migraine. Je sens que je vais prendre cher avec la topo! Et pourtant j'ai l'impression de comprendre le vocabulaire utilisé! Mais pour démontrer je ne sais pas par où commencer et je me refuse à aller regarder les corrections tant que je n'ai pas réussi de moi même à élaborer au moins l'ébauche d'une démonstration. Là après ma journée sur les formes quadratiques je suis claqué! je vais dormir ça me fera le plus grand bien. Et demain matin je recommencerai la topo à l'épisode 1 pour me remettre les idées bien en place. à raison de 3 vidéos de topo par jours je devrai finir la série d'ici le 20 Août. Donc ce sera 6h de topo + 6h d'analyse par jour. La topo le matin, l'analyse le soir.
Programme d'une journée type:
8h -10h : exos WiMS sur les groupes
10h-Midi: une vidéo de topo révision de la veille (avec exercices et corrections)
13h-15h : une autre vidéo de topo : nouveauté du jour (avec exercices et corrections)
17h-20h: une autre vidéo de topo: deuxième nouveauté du jour (avec exercices dans WiMS)
21h-Minuit: Analyse
Minuit -2h : deux questions du DM n°1 (c'est la nuit que mon esprit est le plus alerte!)
Ce qui fait une moyenne de 12 à 14h de travail par jour pendant 10 jour, et comme ça le 15 Août j'aurai fini d'apprendre les bases de Topo.
Donc ce matin j'ai lu les réductions d'endomorphismes dans le CVA, ils ont beau essayer de te rassurer en te disant que les choses sont simples, mais sérieusement soit c'est moi qui suis nul, soit il faut que j'apprenne par coeur les liens entre les notions car ces liens ne me paraissent pas évidents. Exemple:
La réduction des endomorphismes est un objet central des mathématiques appliquées aux technologies actuelles [...] Cela s'explique tant par la multitude d'outils qu'elle utilise que par les applications qu'elle possède. Il est important de bien maîtriser l'utilisation des polynômes en réduction. La factorisation des polynômes caractéristique et minimal donne des renseignements précieux sur les valeurs propres et la diagonalisabilité. L'arithmétique des polynômes en particulier l'identité de Bézout est essentielle dans la décomposition du lemme des noyaux, puis dans la décomposition de Dunford. Enfin une connaissance de base des polynômes symétriques et des relations coefficients-racines sera nécessaire pour comprendre le lien entre valeurs propres et coefficients du polynôme caractéristique.[...] L'arithmétique et la théorie des groupes finis viennent à la rescousse de la réduction.[...] On ne peut plus actuellement parler d'algèbre linéraire sans évoquer les algorithmes et les méthodes de décomposition qui lui sont liés. On verra donc la méthode de Gauss, la décomposition LU, et une méthode de Newton pour la décomposition de Dunford.
Donc il est indispensable de maîtriser:
Les sous-espaces propres d'un endomorphisme sont toujours en somme directe. Cette somme directe est égale à tout l'espace si, et seulement si, l'endomorphisme est diagonalisable.
L'ensemble des valeurs propres est exactement l'ensemble des racines du polynôme caractéristique.
Le polynôme caractéristique de A annule A
La multiplicité algébrique possède tout de même une belle interprétation géométrique : - c'est la dimension du sous-espace caractéristique associé à la valeur propre Lambda, c'est à dire le maximum le maximum de la dimension des noyaux emboîtés.
Les deux théorèmes omniprésents dans la réductions sont: le lemme des noyaux qui provient d'un joli passage entre arithmétique des polynômes et géométrie des espaces vectoriels. Le théorème de décomposition de Dunford, appelé également décomposition de Jordan-Chevalley, qui est en fait le lemme des noyaux réorganisé et interprété en termes d'endomorphismes ( ou de matrices) plutôt qu'en termes de sous-espaces stables avec en supplément une condition d'unicité.
La décomposition de Dunford sert à scinder un problème en deux sous-problèmes dont les angles d'attaque seront différents.
Bref je comptais faire juste une demi-heure de lecture, j'y suis resté 1h30 🫣🤡🤡🤡🤡🤡🤡
J'ai fait une petite pause pour mettre à jour les affectations des élèves dans les classes WiMS ( je n'ai pas changé celle de 4e étant donné que c'est la dernière année que nous appliquons l'actuel programme, en revanche celle de 6e a été modifiée pour correspondre aux nouveaux programmes de Cycle 3 qui entrent en vigueur le 1er Septembre. Et la classe de 5e a été modifiée en tenant compte des points sur lesquels les exos étaient insuffisamment ou trop poussés , car même si c'est la dernière année que nous appliquons ce programme, il me fallait gagner en efficience avec les élèves; en effet cette année trop d'élèves ont fini par décrocher car à certains endroits les exercices étaient trop difficiles pour eux, et d'autres se sont lassés parce qu'au contraire il n'y avait pas suffisamment de curiosité intellectuelle. Donc en théorie l'année de 5e devrait être plus agréable pour les anciens 6es). Et en écoutant la radio j'ai voulu me rappeler de quoi parlait le théorème d'incomplétude de Goëdel , et de fil en aiguille je me suis retrouvé sur la liste des 23 problèmes de Hilbert. En lisant leurs énoncés j'ai réalisé qu'en fait le programme de l'agrèg donne les bases pour comprendre les enjeux de la démonstration de ces théorèmes. Par exemple si on ne comprends pas les formes quadratiques, c'est difficile de voir l'intérêt du problème 11.
Bref : source: Bibmaths
Le 8 août 1900 ( dans 2 jours ça fera 125 ans!!) , à l'occasion du second Congrès International des mathématiciens (à Paris), David Hilbert énonça une liste de 23 problèmes qui devaient être pour lui un guide pour les recherches à venir. Leur résolution devait permettre aux mathématiciens de faire des progrès considérables dans leur science. Ce programme s'est avéré très fécond, et motiva de nombreuses recherches. Voici quelques indications sur ces problèmes :
Pb 1 : L'hypothèse du continu est-elle vérifiée ? La réponse est que dans la théorie classique des ensembles ceci est indécidable (prouvé par Gödel en 1940, qui démontre qu'on ne peut pas la réfuter, et par Cohen en 1963 qui démontre qu'on ne peut pas la prouver) (en savoir plus).
Pb 2 : Peut-on prouver la consistance de l'arithmétique ? Autrement dit, est-ce que les axiomes qui définissent l'arithmétique des entiers sont non contradictoires ? La réponse est donnée par Gödel en 1931 : on ne peut pas prouver la consistance de l'arithmétique en utilisant les seuls axiomes de l'arithmétique (en savoir plus sur les théorèmes de Gödel).
Pb 3 : Étant donné deux polyèdres de même volume, peut-on découper le premier polyèdre en un nombre fini de morceaux, qui sont aussi des polyèdres, de sorte qu'en réarrangeant d'une autre façon ces morceaux, on reconstitue le second polyèdre ? Ce problème fut le premier à être résolu, et négativement, par Max Dehn, un élève de Hilbert, en 1902 (en savoir plus).
Pb 4 : Trouver toutes les géométries pour lesquelles la distance la plus courte entre deux points est réalisée par les segments de droite. La formulation de ce problème est suffisamment imprécise pour qu'on puisse attribuer sa résolution à plusieurs mathématiciens, notamment à George Hamel, un élève de Hilbert, en 1903.
Pb 5 : Peut-on enlever l'hypothèse de dérivabilité dans la définition d'un groupe de Lie ? Une réponse positive a été apportée par le théorème de Gleason-Zippin-Montgomery -en savoir plus.
Pb 6 : Peut-on mathématiser les axiomes de la physique ? Cette question est devenue rapidement obsolète, vue l'évolution divergente de ces deux disciplines.
Pb 7 : Est-ce que a^b est transcendant si a est un nombre algébrique, et si b est un nombre irrationnel ? Ce problème a été résolu partiellement par Gelfond et Schneider en 1931, qui ont prouvé que c'est vrai si b est supposé en outre algébrique - en savoir plus
Pb 8 : La conjecture de Riemann sur les zéros de la fonction zêta est-elle vraie ? En filigrane, c'est la répartition des nombres premiers qui intéresse Hilbert. Cette question est probablement la plus importante parmi les 23 questions à ne pas avoir été résolue. Elle a été reprise dans la liste des 7 problèmes du millénaire - en savoir plus.
Pb 9 : Étendre les problèmes de réciprocité (comme la loi de réciprocité quadratique) aux anneaux d'entiers d'un corps algébrique. Ce problème a été résolu par Artin en 1927 - en savoir plus.
Pb 10 : Existe-t-il un algorithme universel permettant de déterminer, en un nombre fini d'étapes, si une équation diophantienne admet des solutions ? Matiassevich donne une réponse négative en 1970 - en savoir plus.
Pb 11 : Peut-on obtenir une classification des formes quadratiques à coefficients dans un anneau d'entiers algébriques semblable à la classification usuelle sur R(avec la signature) ? Des résultats très importants sur ce problème ont été obtenus par Hasse (1929) et Siegel (1935).
Pb 12 : Il s'agit d'un problème très abstrait, concernant la construction des corps de classes des corps de nombres algébriques. Il a été résolu en 1922 par Takagi (en savoir plus).
Pb 13 : Montrer que l'on ne peut pas exprimer les solutions de l'équation générale de degré n à l'aide de fonctions continues de deux variables. Problème résolu par Kolmogorov et son étudiant Arnold en 1954.
Pb 14 : Soit K un corps, et L un corps compris entre K et K(x1,…,xn) (corps des fractions sur K à n variables). L'intersection de L et de l'anneau de polynômes K[x1,…,xn] est-elle un anneau finiment engendré ? Ce problème a été résolu par la négative par Nagata en 1958, qui a produit un contre-exemple après que Zariski eut traduit ce problème en termes d'invariants de certains groupes de la géométrie projective.
Pb 15 : Le principe de continuité de Poncelet affirme que les propriétés d'une figure, invariantes par certaines transformations, ne sont pas modifiées lorsque la figure prend une position limite (par exemple, si des droites deviennent parallèles, ...). Ce principe a ensuité été généralisé par Schubert. La 15ème question de Hilbert était de trouver un fondement rigoureux à ce problème. Ce fut fait par Bell, en 1945.
Pb 16 : Etudier la topologie des courbes algébriques réelles et des surfaces. Seuls quelques résultats sporadiques ont été obtenus dans cette direction.
Pb 17 : Est-ce qu'un polynôme à coefficients réels, à plusieurs variables, et toujours positif, s'écrit comme somme de carrés de fractions rationnelles ? Ce problème a été résolu par l'affirmative par Artin en 1927 (en savoir plus).
Pb 18 : Quels sont les pavages possibles de l'espace, ou plus généralement de Rn, par des polyèdres tous identiques ? Question résolue par Bieberbach en 1910.
Pb 19 : Déterminer si les solutions d'équations différentielles ou d'équations aux dérivées partielles régulières sont analytiques. La réponse est positive, comme l'a notamment montré Bernstein en 1929.
Pb 20 : Etudier des généralisations du problème de Dirichlet. De nombreux travaux ont été réalisés depuis sur ce sujet.
Pb 21 : Montrer qu'il existe toujours une équation différentielle linéaire vérifiant certaines conditions (appartenance à la classe de Fuchs, points singuliers et groupe de monodromie donnés). Ce problème a été résolu par la négative par Bolibruch en 1989.
Pb 22 : L'uniformisation des courbes algébriques consiste à trouver une paramétrisation des variables x et y à l'aide d'un seul paramètre. Le 22ème problème de Hilbert consistait en l'uniformisation des fonctions analytiques complexes au moyen des fonctions automorphes. Il a été résolu par Poincaré en 1907.
Pb 23 : Le problème 23, très vaste, concernait l'extension des méthodes du calcul des variations et plus généralement l'étude de la régularité des solutions d'équations aux dérivées partielles. Ce problème fait toujours l'objet de recherches actives.
Alors forcément se pose la question: quels sont les 7 problèmes du millénaire? source: Yvan Monka
Le 24 mai 2000, le Clay Mathematics Institute (CMI) présente au Collège de France sept problèmes majeurs des mathématiques. Chacun est doté d’un prix d’un million de dollars pour celui qui en arriverait à bout.
Malheureusement ces problèmes ne sont pas à la portée du profane et sont plutôt un défi à la communauté scientifique dans le but de faire progresser les recherches en mathématiques, en informatique et en physique.
La conjecture de Birch et Swinnerton-Dyer
Quand les solutions d’une équation algébrique sont situées sur une variété abélienne, la taille du groupe des solutions rationnels est reliée au comportement de la fonction Zeta ζ(s) associée au voisinage de s=1. Si ζ(1)=0 alors il y a une infinité de solutions rationnelles et réciproquement, si ζ(1)≠0, il y a seulement un nombre fini de solutions rationnelles.
Voir toute la description du problème (en anglais)
La conjecture de Hodge
Pour une certaine classe d'espace, les variétés algébriques projectives, appelées cycles de Hodge sont des combinaisons linéaires rationnelles d'objets ayant une réelle nature algébrique (les cycles algébriques).
Voir toute la description du problème (en anglais)
Les équations de Navier-Stokes
Le défi consiste à faire progresser les théories mathématiques liées aux équations de Navier-Stockes dans le but d’expliquer des phénomènes tel le mouvement des vagues produites par un bateau en déplacement.
Voir toute la description du problème (en anglais)
Le P problème et le NP problème
On appelle P problème tout problème qui consiste à trouver une liste d'éléments dans un ensemble donné et ce relativement à un critère fixé à l'avance. Le NP problème est opposé au P problème : il consiste à vérifier si une liste donnée est en adéquation avec les conditions données au préalable.
Voir toute la description du problème (en anglais)
La conjecture de Poincaré (résolue)
Soit une variété compacte V simplement connexe, à 3 dimensions, sans bord. Alors V est homéomorphe à une hypersphère de dimension 3.
En 2006, le russe Gregori Perelman se voit décerner la médaille Fields pour avoir démontré la conjecture de Poincaré. Mais le mathématicien russe la refuse ainsi que la récompense de un million de dollars promise par la Clay Mathematics Instituts. La seule raison invoquée est qu'il se sentait isolé de la communauté mathématique internationale. Voir toute la description du problème (en anglais)
L'hypothèse de Riemann
Les solutions de l'équation ζ(s)=0 se situent le long d'une ligne droite verticale, où ζ est la fonction Zeta de Riemann.
Voir toute la description du problème (en anglais)
La théorie de Yang-Mills
La théorie de Yang et Mills est construite sur un modèle géométrique expérimental qui décrit l'interaction forte des particules élémentaires. Elle n'est par contre pas comprise d'un point de vue théorique. Elle fait intervenir une propriété appartenant au monde de la mécanique quantique : certaines particules quantiques ont une masse positive alors que l'onde associée voyage à la vitesse de la lumière.
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Donc une fois que tu as intégré tous ces paramètres tu réalises que déjà atteindre le niveau exigible par l'agrèg c'est apprendre à marcher debout, lorsque le fait d'atteindre le niveau exigible par le CAPES c'était marcher à 4 pattes. Et si l'agrèg te paraît trop "pépère" genre tu as fini dans le top 50, alors il ne te reste plus qu'à apprendre à courir, en visant les problèmes ci-dessous.
En attendant moi je vais tâcher d'apprendre la bipédie hein 😆😂
Donc en poursuivant les cours sur les produits scalaires et normes, j'ai commencé par revoir mes traces à la page 398 de mon cahier
un ensemble muni d'une distance est appelé un espace métrique
un espace vectoriel muni d'un produit scalaire est appelé un espace préhilbertien
un espace vectoriel muni d'une norme est un espace euclidien.
Il n'y a pas que des norme deux, on peut créer des normes 3 des normes n ( c'est la racine carré de la somme des carrés des composantes).
Puis je me suis demandé mais c'est quoi la différence entre une norme et une distance? 😬🤔
Une norme est une fonction qui associe à tout vecteur d'un espace vectoriel une longueur (ou une "taille") non négative. Dans un espace euclidien, la norme la plus courante est la norme euclidienne, qui est définie comme la racine carrée de la somme des carrés des composantes du vecteur.
Pour un vecteur v=(v1,v2,…,vn) dans un espace euclidien à n dimensions, la norme euclidienne est donnée par : sqrt(v1²+v2²+v3²+...+vn²)
Tandis que la distance est une mesure de l'écart entre deux points dans un espace. Dans un espace euclidien, la distance entre deux points est généralement définie comme la norme de la différence entre les vecteurs représentant ces points.
Si a=(a1,a2,…,an) et b=(b1,b2,…,bn) sont deux points dans un espace euclidien, la distance euclidienne entre eux est donnée par :
d(a,b)=∥a−b∥= sqrt{(a_1 - b_1)² + (a_2 - b_2)² + .... + (a_n - b_n)²}
La norme c'est la longueur d'un vecteur, la distance c'est l'écart entre deux points. On ne parle pas de distance d'un vecteur, ni de norme de deux points... Mais la distance est souvent définie en termes de norme.
La norme infinie, également connue sous le nom de norme du maximum ou norme de Tchebychev, est une norme vectorielle qui mesure la taille d'un vecteur dans un espace vectoriel. Pour un vecteur v=(v1,v2,…,vn)\mathbf{v} = (v_1, v_2, \ldots, v_n)v=(v1,v2,…,vn) dans un espace à nnn dimensions, la norme infinie est définie comme la valeur absolue maximale parmi les composantes du vecteur : ∥v∥∞=max(∣v1∣,∣v2∣,…,∣vn∣)
La norme sup, ou norme de la borne supérieure, est souvent utilisée dans le contexte des espaces de fonctions. Elle est définie comme la borne supérieure des valeurs absolues d'une fonction sur un certain domaine. Plus précisément, pour une fonction fff définie sur un ensemble XXX, la norme sup est donnée par :∥f∥sup=sup{∣f(x)∣:x∈X} sup désigne la borne supérieure, c'est-à-dire la plus petite valeur qui est supérieure ou égale à toutes les valeurs de ∣f(x)∣ pour x dans X.
C'est beau la mémoire, en faisant le lien entre les normes équivalentes, je ne sais pas pourquoi mon esprit a pensé à mon professeur d'informatique de 1ere année de DEUG , monsieur Pascal Lienhardt. Son fils était mon meilleur ami, Michael Lienhardt, cœur sur toi si tu passes dans le coin. Et je me suis rappelé qu'il avait "créé" son propre domaine de mathématique les G-cartes, j'ai essayé de googler, mais je n'ai pas trouvé puis je me suis dit "est ce que ce n'est pas ça que google appelle les Cartes généralisées ?" et bingo, oui c'est bien ça les fameuses G-cartes 😅et dire que je passais pour un mytho chaque fois que je disais à un matheux que mon professeur d'info avait créé son propre domaine, mais les gens n'avaient jamais entendu parler des G-cartes, j'aurais du dire "les cartes généralisées" bref c'était l'instant nostalgie 😂
Pour l'anecdote, Michael c'est le gars qui ne prenait pas une seule note en cours en amphi en DEUG, mais avait quand même 20/20 aux partiels un truc de ouf🤪🤯! Pendant le premier semestre de DEUG1 j'ai voulu faire comme lui et ne pas prendre de notes, je me suis mangé un méchant 9/20 au partiel de maths 🤣. J'ai compris à ce moment que les moutons se baladent ensemble mais qu'ils n'ont pas le même prix hein🫣🤧laule, depuis j'ai pris l'habitude de toujours prendre des notes quand j'assiste à un cours, tant pis si je passe pour un looser 😂. Et quand tu disais à Michael, mais comment tu fais pour être aussi fort que ça , dans son infinie modestie il te répondait qu'il n'est pas fort en maths qu'il avait à peine 11/20 en maths au lycée, alors que moi dès que j'avais moins de 16/20 je faisais une dépression😂; et il rajoutait que sa sœur elle , était vraiment forte! J'ai regardé furtivement les notes de sa soeur (qui avait deux ans de plus que nous) de mémoire elle avait obtenu une mention Bien en licence de Maths et une mention Très Bien en licence d'info , bien évidemment elle a fait une double licence! j'avais tenté de faire de même en étant inscrit simultanément à la licence d'info et à celle d'EEA, mais j'avais tellement de lacunes en électronique que j'ai arrêté la licence d'info à la fin du 1er semestre de L3 afin de concentrer tous mes efforts sur la EEA. Bref et de mémoire Michael lui aussi a fait une double licence Maths/Info et si je crois bien il a fini avec une mention Très Bien en info aussi, mais pour les maths je ne sais plus s'il a réussi à égaler sa sœur ou faire mieux. Mais est-ce bien important de le savoir. Tout ce que je retiens c'est que c'était une brute en maths. Pourvu que ses ondes positives m'accompagnent lors des épreuves d'agrèg interne! Les vrais matheux sont toujours modestes, c'est ce qu'il faut surtout retenir de cette anecdote.
ps: j'ai découvert qu'il a obtenu son doctorat en Informatique en 2010🥹🥲ça c'est un bon! Dommage pour les mathématiques, je n'arrive pas à la cheville de Michael, et lui il ne s'est pas spécialisé dans les maths. Pourtant je suis sûr et certain que l'agrèg de maths lui il l'aurait finger in the nose 😆😅
Jeudi 7 Août 2025
De ce que j'ai compris dans la vidéo sur les Normes en dimensions finies, il me semble qu'il est indispensables que j'ai revu les séries numériques pour bien comprendre le cours de topo sur les suites convergentes. Or j'avais réservé l'analyse pour la deuxième partie des vacances, j'ai déjà une semaine de retard sur ma progression donc j'ai décidé de commencer à réviser l'analyse.
Donc finalement je vais devoir découper mes journées en 4 parties:
les séries numériques
la topologie
le DM n°1
les exos WiMS.
Donc à raison de 3h par partie c'est jouable.
https://www.youtube.com/watch?v=Vs9tBn0rypw&list=PLE8WtfrsTAin5JdYDdryLJKMHkaDm5od7&index=1
Ce soir je commence donc les séries.
Je me souvenais bien que l'analyse ce n'était pas compliqué, mais je ne me rappelais pas qu'il y avait autant de formules/critères. Mais bon si j'ai réussi à obtenir 7,2 aux écrits en y allant au talent, c'est que plus que le par coeur c'est le raisonnement qui compte 🤔
1h30; ce sera bon pour ce soir! j'ai eu le temps de flirter avec le Paradoxe de Zénon, le fait que la dérivée n-ième de x^n c'est n!
Revoir quelques souvenirs sur les séries harmoniques. Et j'avoue que je me rappelle pourquoi j'ai toujours kiffé l'analyse: perso je trouve que ça fait appel à beaucoup de bon sens, et aux notions de convergence, divergence , limites. Mais le truc c'est qu'après 25 ans de glandouille je n'ai plus les mêmes automatismes sur les limites de suites, et les fonctions ln, exp ; donc ça va WiMser à sec😬🥲
En tout cas c'est une très bonne mise en jambe pour entrer dans l'analyse!
Gilles Bailly-Maitre c'est clairement le patron! https://www.youtube.com/@MathsAdultes
Midi:
ça y est j'ai fini d'apprendre le cours d'hier.
Absolue convergence, suites équivalentes, comparaison avec une intégrale , d'Alembert, Cauchy , Riemann.
Donc je vais maintenant me rajouter dans WiMS des exos sur les séries.
Mine de rien elle a vachement bien évolué cette classe de prépa agreg
13h30: j'en arrive à la conclusion qu'il y a des séries usuelles à connaitre:
Série géométrique
Série harmonique (notons que la série harmonique est divergente)
Série exponentielle
Série harmonique alternée
Séries de Taylor
Série de Riemann
Série de Bertrand
Série de Fourier
Série de Laurent
Série de Dirichlet
Série de Puiseux
Série de MacLaurin
Je galère de ouf sur les séries car je ne me rappelle plus de mes développements limités. Or pour les équivalences, il faut se rappeler que Sin(x) est équivalent à x que ln(1+x) est équivalent à x etc....
Donc me voila contraint de sacrifier ma soirée du 7 Août pour réapprendre les développements limités.
😐👀😣👉Batterie d'exercices WiMS sur les DL.
WTF that escalated quickly: je ne sais pas à quel moment en 5 minutes je suis arrivé jusqu'aux espaces de Banach, aux espaces L^p complets. Les suites de Cauchy, les espaces de Lebesgue.... Damnnn
Un espace de Banach est un espace vectoriel avec une norme où toutes les suites de Cauchy convergent. C'est une structure mathématique très utile pour faire de l'analyse fonctionnelle et résoudre des équations différentielles, par exemple .
21h: j'ai fait une petite pause (un détour) par les décompositions LU, décomposition de Dunford, décomposition de Cholesky....
Vendredi 8 Août
1h30: donc j'ai passé ma soirée à apprendre mes formules de développement limité, et à faire des exercices pour vérifier que j'ai bien appris mes leçons.
Le truc c'est qu'il faut mémoriser sur le long terme! Donc je vais créer un examen qui piochera des questions au hasard. Comme ça à raison de 5 exercices le matin au réveil ça finira par rentrer. Le truc c'est qu'il ne faut pas être approximatif: ne pas mettre des moins là où ce sont des plus, ne pas commencer à 1 là où ça commence à x. ne pas mettre des factorielles là où il n'en faut pas! Bref il n'y a que par la pratique que ça finira par rentrer.
Le temps passe trop vite, je n'ai pas vu la semaine passer!!!
Donc un petit coup de Topo avant de continuer la série sur les séries.
d'abord la nouvelle vidéo de maths adulte sur les grands théorèmes de géométrie euclidienne:
https://www.youtube.com/watch?v=HdYhieu28EI
J'ai versé mon deuxième tip à Maths-Adulte! J'ai même honte de ne mettre que 20€ tellement j'estime que la quantité de savoir à laquelle j'ai pu avoir accès grâce à ses vidéos vaut cent fois plus que ce tip. Mais c'est l'intention qui compte. Les maths ont besoin de créateurs comme lui pour créer l'étincelle chez ceux qui se sont éloignés des maths, ou entretenir la flamme chez ceux qui aiment déjà les maths. Bref MathsFlix c'est une valeur sûre🥹🥲
Bon allez c'est l'heure de la topo!
En attendant dans le groupe des agrégatifs ça se paie de bonnes tranches de rire😂
Bon je viens enfin de finir la vidéo sur les suites dans un EVN. J'ai du m'arrêter pour revoir les suites, les séries, et le développement limités, donc j'étais vachement loin de la topo. Donc après une courte pause, je vais enfin pouvoir attaquer les exercices.
il me reste le créneau d'analyse pour ce soir
et le créneau de batterie d'exos WiMS. Je vais essayer de voir si je trouve des exos de topo.
J'ai l'impression de batailler sur plusieurs fronts, en même temps je n'ai pas le choix: il ne me reste plus que 20 jours avant la rentrée. Or à partir de la rentrée je ne pourrai plus faire des journées de révisions de 12h .... Donc il me faut être efficace pour les 3 semaines d'Août qu'il reste.
19h:
Donc ce soir j'ai sauté des chapitres pour enfin comprendre la notion de compacité, ça me travaillait depuis que j'ai commencé la topo! Par contre il ya des explications qui me manquent car j'ai sauté des vidéos: notamment celles sur le théorème de Bolzano Weierstass et la notion d'adhérence. Donc je connais mon programme du weekend 🤡🫣
21h:
Ensuite j'ai été voir les intégrales impropres, pour balayer ça une fois pour toute! Je ne peux pas faire de l'analyse en ayant des lacunes sur les intégrales.
22h30:
Je n'ai pas résisté à l'envie de voir le lien entre la Topologie et Analyse fonctionnelle 😬
https://www.youtube.com/watch?v=OZROAqasjTw&list=PLToXCX2BeaJKEbozezh5cmgkNlxNGHFXl
Grands Théorèmes de l'Analyse fonctionnelle:
Théorème de Baire, dans un espace métrique complet, une intersection dénombrable d'ouverts denses reste dense ( un espace complet ne peut pas être "trop petit" ; il contient encore beaucoup de points même après avoir considéré une intersection dénombrable d'ouverts denses , penser à l’hôtel de Banach). Il sert dans la démonstration du théorème de Banach-Steinhaus.
Théorème de l'application ouverte, si un opérateur linéaire continu est surjectif entre deux espaces de Banach, alors il envoie les ensembles ouverts de l'espace de départ sur des ensembles ouverts dans l'espace d'arrivée .
Théorème d'isomorphisme de Banach, extension des fonctionnelles linéaires
Théorème de Banach-Steinhaus :principe de la borne uniforme
Et bah je me coucherai moins bête car j'étais convaincu que lorsqu'on parlait d'analyse fonctionnelle ça parlait de fonction, un peu comme en techno avec la bête à corne😶🌫️🤯 et bah en topo quand on parle d'analyse fonctionnelle on est à la recherche de majoration, de continuité et de convergence en fait...bref ça parle des espaces de Banach et de Hilbert, des ouverts et des compacts...Cela inclut l'étude des opérateurs continus, compacts, et bornés, ainsi que leur spectre 🤡
En résumé l'analyse fonctionnelle revient à étudier les fonctions et les opérateurs dans des espaces de dimension infinie, en utilisant des outils topologiques et algébriques .
Donc je vais coupler les vidéos de MathsFlix avec celles de Tomaths pour être sûr de bien maîtriser la Topologie!
https://www.youtube.com/watch?v=gfU1TMyF-Bg
Topologie= déformer les objets de manière continue: On n'a pas le droit de déchirer et recoller
Samedi 9 Août:
Je ne sais pas pour toi, mais pour bien intégrer les notions perso j'ai besoin d'avoir les deux approches: celle de Thomaths qui est plus dans la représentation; et celle de Maths Adulte qui est beaucoup plus dans la démonstration. Je trouve que les deux sont complémentaires (voire indispensables pour moi 😅🫣).Il y a 2 semaines la topo c'était du chinois pour moi, et bah maintenant je comprends les énoncés des exos (bon je ne sais pas forcément les résoudre tout seul, mais au moins je les comprends maintenant😂🤪)
Donc ça veut dire que pour chaque cours il faut le voir deux fois pour bien l'assimiler.
Des fois certains cours n'existent pas chez Thomaths, donc il y a de fortes chances de les trouver chez Oljen.
Et Enfin le level suivant ce sera d'être capable de "comprendre" les cours de Phil Caldéro.
Techniquement si tu te fixes 4 ans pour décrocher l'interne, je pense qu'il vaut mieux durant chaque année apprendre un quart du programme en regardant chaque notion 4 fois. Ce serait plus efficace que de têter chez Thomaths la première année, puis chez Oljen la deuxième année, Maths Adultes la troisième année, et Phil Caldéro la 4eme année. Mais je me trompe peut-être.
En tout cas dans l'idéal pour chaque notion il faut être capable de comprendre les 4 types de vidéos.🤡😬
De mon point de vue (donc c'est relatif! c'est lié au fait que pédagogiquement je suis plus à l'aise dans cet ordre là, mais ça peut clairement ne pas être vrai pour un autre hein) en terme d'accessibilité du savoir dans l'ordre croissant voici mon classement:
Thomaths 🌵
Oljen 🌵🌵
Maths-Adultes 🌵🌵🌵
Phil Caldero 🌵🌵🌵🌵🌵 (si tu comprends ses vidéos à 100% je pense que tu es carrément prêt pour l'externe même 😂😅)
Le secret avec Gilles-Bailly Maître pour arriver à comprendre les cours c'est de réellement galérer à faire les exercices, c'est en cherchant d'abord avant de voir la correction, qu'on développe les automatismes qui font qu'on connait la leçon et qu'on visualise très vite les mauvaises pistes, et qu'on développe ainsi une intuition mathématique. En tout cas c'est comme ça que ça marche pour moi.
Bon il est déjà 1h du mat', allez c'est dodo pour moi. Demain j'attaque dès 8h du maths, je veux performer en topo!💪
Finalement Thomaths m'a empêché de me coucher de "bonne heure", j'ai mis les pieds sous la couette à 2h55🥲🤤😏
Donc c'est mon 41e jour de révisions. Ce matin j'ai été "soft", j'ai fait le point sur l'avancement de ma progression. Grosso modo je dois être à 400h de révisions en cumulé depuis fin juillet. Ce qui correspond à 3 cahiers de 192 pages remplis. et 4 stylos usés🫣. Heureusement que j'avais acheté un paquet de 5 stylos. Mais bon je ne pensais pas que je finirai mon 3eme cahier avant mi-Août. Donc il va falloir que je fasse un tour à intermarché, sinon ce serait le chômage technique 😄.
Bref parlons peu parlons bien: que me reste-t-il à réviser?
11.1 Courbes paramétrées en dimension 2 et 3
11.2 Propriétés métriques des courbes
11.3 Modélisation géométrique
12 Calcul différentiel (matrices jacobiennes)
12.1 Fonctions différentiables
13.5 Vecteurs aléatoires
13.5.1 Vecteurs aléatoires discrets
13.5.2 Vecteurs aléatoires possédant une loi avec densité
13.7 Estimation
Et Exemples d’algorithmes illustrant les notions figurant dans le présent programme. Il va falloir que j'installe le logiciel Sage pour au moins savoir comment marche la programmation avec , vu que je n'arrive pas à installer AgregOS🥺
Habituellement je rajoutais les exercices au fur et à mesure que j'avais, mais Fabie[N] a commencé aussi ses révisions, et il avait besoin des exos sur les suite et séries de fonctions, ainsi que la proba; donc j'en ai profité pour rajouter les feuilles de probas. Comme ça en théorie la classe est désormais complète. Cela m'a permis également d'avoir une vue d'ensemble sur l'avancée de mes révisions.
Je me rappelle il y a encore un mois lorsque je consultais le contenu du programme, je me disais que c'était impossible de connaître tout ça. Et au final à force de progresser dans mes révisions, je me dis que c'est clairement faisable en 2 ans (en gros un élève de fin de L3 qui souhaiterait commencer à se préparer à l'agrèg interne a clairement largement le temps de s'approprier toutes ces notions).
Bref si au moins l'un de nous 6 réussit l'agrèg interne cette année je déposerai sur le padlet cette archive de classe. Mais en effet si personne ne réussit ça veut dire que ce n'est pas suffisant pour atteindre le niveau Agrèg interne, donc je ne la partagerai pas, ce serait une perte de temps pour ceux qui souhaiteraient s'appuyer dessus pour préparer l'interne. Je le vois comme un minimum et non un maximum. Donc si le minimum ne suffit pas c'est que finalement ce n'est même pas un minimum 🙄🤪😂
allez il est 15h,
je retourne sur MathsFlix, cet aprèm c'est espaces métriques et espaces métriques compacts (bah oui maintenant que j'ai vu la compacité et l'adhérence, ça me parle 😅)
sérieux, je viens de comprendre pourquoi je bloquais en topo depuis que j'ai commencé mes révisions: le terme "boule" ne dépend pas de la dimension de l'espace étudié. Je me disais "pourquoi il parle de boule dans un espace de dimension 2, alors que c'est censé être un disque". Je crois que je viens de franchir un blocage dans l'abstraction. Et en fait fermé ou ouvert qu'au contraire je pensais complètement abstrait bah on dirait bien que c'est les mêmes sens que pour les crochets ouverts et crochets fermés lorsqu'on parle des intervalles.... Bref tout ça pour dire qu'un simple mot peut clairement ne pas avoir le même sens dans la langue courante et en maths. d'un coup la boule unité dans un espace de dimension 5 par exemple notre esprit ne peut pas le représenter vu qu'en fait c'est pas une boule! Mais les propriétés qui seraient valables en dimension 3 doivent être transposées en dimension n.
Donc si je comprends bien ce que je crois comprendre, alors dans un ensemble E de dimension 5 par exemple:
soit x(x1,x2,x3,x4,x5) et y (y1,y2,y3,y4,y5) alors la boule ouverte de centre x et de rayon r c'est l'ensemble des éléments y tels que d(x,y)<r
ce qui veut dire littéralement que d(x1,y1)<r ; d(x2,y2)<r ; d(x3,y3)<r ; d(x4,y4)<r ; d(x5,y5)<r
et la boule fermée de centre x et de rayon r c'est l'ensemble des éléments y tels que d(x,y)≤ r
ce qui se traduira alors par d(x1,y1)≤r ; d(x2,y2)≤r ; d(x3,y3)≤r ; d(x4,y4)≤r ; d(x5,y5)≤r
https://www.youtube.com/watch?v=lNDxubfVCBg
Bon les ouverts ça m'a bien retourné le cerveau! deux heures de travail pour une vidéo de seulement 30min! J'ai les neurones grillés.
Allez une pause avant d'attaquer les fermés
https://youtu.be/C1AtXG4sZmw?si=m2BvfQxEZdXFQuLE
Bon il est 22h30. Il ne me manque plus que la densité et j'aurai vraiment maîtrisé les bases de topologie (enfin, je crois🤡)
J'essaie de me convaincre que je dois faire l'impasse sur certaines vidéos, car le temps m'est compté et donc que je n'aurais pas le temps de tout voir, mais la curiosité est plus forte! Tant pis je sacrifie des heures de sommeil.
Ce soir avant de me coucher je fais:
Topologie générale: https://www.youtube.com/watch?v=2a1TBIX469M
Topologie induite
adhérence
et Densité
Je sais certains trucs sont pas au programme de l'interne, mais on ne bosse pas que pour le concours! Là c'est la curiosité mathématique qui est la plus forte, je le reconnais.
Je n'ai pas fait l'impasse sur les limites, mais je me suis contenté du diaporama pour voir s'il y a des choses que je ne comprenais pas.
Et voilà qu'au milieu de la vidéo sur la topologie générale il nous parle de tribu, or comme ma mémoire est bonne je me rappelle avoir déjà vu ce mot dans le programme du concours, mais pas dans la partie topo: dans la partie "probas" , on a envie de dire chic: les proba c'est krari.... tu parles, au collège et au lycée on ne traite que des probabilité dans des espaces probabilisés finis: des urnes, des lancers de dé, des jets de cartes... Mais ça ce n'est qu'une branche minime des probabilités. Quand on dit proba à un agrégatif il pense: vecteurs aléatoires, densité de proba etc, et entre autres tribus σ -algèbre (sigma-algèbre) .... Bref je ne peux pas m'offrir le luxe de me vautrer dans la topologie. Il va falloir remettre les pieds sur terre et se dire qu'il y a un concours à passer dans 8mois, donc la topo pour le plaisir pour attendre un peu. tribu: https://www.bibmath.net/dico/index.php?action=affiche&quoi=./p/proba.html
Dimanche 10 Août
il est 00h15 , je suis encore sur la vidéo de topologie générale....
2h50: bon je finis avec les frontières et je vais me coucher
La densité attendra demain matin. mon chat dort déjà depuis plus d'une heure , le traitre 😅😂
J'ai bien fait de ne pas aller me coucher, car grâce à la vidéo sur les frontières, intérieurs et adhérences j'ai découvert dans les exercices les ensembles triadiques (ensembles de Cantor) et d'un coup j'ai réalisé que mes deux projets phares de fin d'année:
Eponge de Menger et triangle de Sierpinski sont en fait en lien avec les ensembles de Cantor! Wouaw! Je ne l'avais pas vu venir!🤯🤯🤯🤯🤯
La frontière entre les maths et les sciences de l'ingénieur est ténue. Pour toute notion abordée en traitement de signal , il existe un pendant en maths fonda qui peut te faire plonger vachement profondément.... Tout savoir est impossible, mais avoir une bonne culture mathématique permet de pouvoir s'y plonger un jour si le besoin s'en fait sentir.
🥰Rooooooooooh Maths Adultes m'a écrit😱!! Je suis comme un groupie qui viens d'apercevoir son idole IRL 🫣😍
Et en lisant le "bonjour bonjour" j'ai carrément sa voix en tête😅 , pas de doute c'est bien lui qui écrit!😂😂😂
Le message en question👇
Donc j'ai enfin le lien vers le discord! c'est tip top caviar!
Il est 15h: je viens donc de finir mes révisions de topologie (pour le niveau Agrèg interne) , je reviendrai un jour poursuivre ce pan des mathématiques que je trouve fascinant, le jour où j'aurais réussi l'agrèg. Il y a clairement deux domaines des mathématiques qui me font kiffer maintenant: c'est l'arithmétique modulaire (bon avec mes bases de crypto c'était prévisible) et la topologie, que je redoutais car ça me paraissait nébuleux (mais une fois qu'on a les bases de vocabulaire et qu'on comprends les propriétés des espaces métriques, ça parait clairement cohérent: une fois qu'on a compris qu'une boule n'est pas vraiment une "boule" au sens boule de pétanque! C'est clairement ça le point de départ à avoir pour apprécier la topologie à sa juste valeur). Mais avant de pouvoir faire des maths pour le plaisir essayons d'atteindre l'objectif qu'on s'est fixé dans une délai raisonnable: 7ans, c'est le temps qui me sépare de mon 50e anniversaire. Donc si au bout de 7 ans je n'arrive pas à réussir cet agrégation interne c'est clairement que mon cerveau n'est pas fait pour les maths du Supérieur, et donc je me contenterai de choses basiques. Dans la vie il faut savoir reconnaître ses propres limites, et ce n'est pas une honte de ne pas être bon partout. Un poisson aura beau rêver de grimper aux arbres, il ne pourra jamais concrétiser son rêve....
à chacun de trouver des rêves qui lui sont raisonnablement accessibles.
Donc la semaine prochaine la saison de MathsFlix au programme ce sont les séries de Fourier (les Transformations de Fourier ne sont pas au menu de l'agrèg) https://www.youtube.com/watch?v=2XvkiMMOLkM
Voici donc une aventure topologique qui prend momentanément fin. Le clou du spectacle a quand même été d'enfin comprendre le Théorème de Stone-Weierstrass! Et une fois qu'on le comprends on conçoit clairement pourquoi c'est au programme de l'Agrèg.
Bon en résumé si je devais donner envie à quelqu'un de s'intéresser à la densité je lui dirais simplement "à ton avis , à quoi est-ce que ça sert de savoir que ce GLn(K) est dense dans Mn(K)?" (en d'autres termes à quoi est-ce utile de s'intéresser à la notion de densité?) . Perso la réponse que j'attends c'est désormais "parce que tout matrice carré peut être approchée par une suite de matrices inversibles". Dis comme ça , ça ne casse pas trois pattes à un canard si la personne ne sait pas ce qu'est une matrice. Mais quand on sait que les matrices nous aident à résoudre des systèmes d'équations à n inconnues, le fait de pouvoir inverser une matrice nous permet donc d'accéder aux solutions de ce système et donc de résoudre des problèmes de la vie courante. Ok si on ne fait pas des maths du supérieur on a peu de chances de se poser ce genre de question, mais si on fait des études scientifiques il y a des chances qu'un jour on se demande pourquoi est-ce qu'on arrive à résoudre des problèmes à l'aide de l'informatique , qu'on n'arriverait clairement pas à résoudre à la main, tant le risque de faire des erreurs de calcul est grand. Et pour se convaincre que la machine ne fait pas de magie ( les gens ne jurent plus que par l'IA aujourd'hui mais l'IA utilise de la probabilité pour fournir des réponses, donc on est encore dans de la recherche de solutions) il faut comprendre comment elle résout les problèmes qui lui sont soumis. Et là mon esprit se plaît à imaginer à quel niveau seraient nos connaissances actuelles si jamais tous les grands mathématiciens du siècles précédent avaient pu bénéficier des outils informatiques actuellement à notre disposition aujourd'hui 🤯Peut-être qu'on saurait aujourd'hui construire des machines capables d'atteindre la vitesse de la lumière, la téléportation, la machine à remonter le temps etc...
Bref je divague , c'est l'heure (heureuse) de la pause
Bon, 16h30: pause terminée.
Au cours de ce moment de reconnexion avec le monde ,je me suis fait la réflexion suivante:
On aime dire aux gens qui nous prennent pour des calculatrices, juste parce qu'on enseigne les maths, que les maths ce n'est pas que du calcul. Mais on ne va pas se mentir: si on est professeurs de mathématiques c'est que quelque part on était à l'aise en calculs au collège , ou au moins au lycée, sinon on n'aurait pas choisir de faire des maths dans le Supérieur (au moins à haute dose durant les deux premières années). Et effectivement on a apprécié tout ce qui était maths fondamentales (ou pas) lorsque les calculs au sens analytique ont disparu pour laisser place aux raisonnements et à la géométrie. Mais comme on est des matheux, les calculs nous rassurent, ça nous permet de nous raccrocher à des nombres, à des grandeurs mesurables, où l'on peut facilement voir si nos calculs sont faux. Tandis que pour les raisonnements à moins de tomber sur une contradiction, ou de ne pas savoir par où commencer, on a souvent du mal à savoir qu'on fait faux tant qu'un de nos pairs ne nous mets pas face à nos incohérences.
Donc bref tout ça pour dire que non les maths ce n'est pas que du calcul, mais le calcul c'est clairement des maths, et rares sont les mathématiciens qui n'aiment pas le calcul. Dans le fond j'aurais envie de dire que les vrais mathématiciens sont au dessus du calcul. Ce n'est pas qu'ils n'aiment pas ça, mais ils trouvent que c'est plus intéressant de s'attacher au raisonnement , qu'à la mise en application de calculs. D'ailleurs ne répète-t-on pas souvent à nos ouailles que le résultat on s'en fout, c'est le raisonnement qui compte! Et on a bien raison de le faire, d'autant plus aujourd'hui où il faut composer avec l'IA. L'IA a le don de produire des résultats faux, alors si les élèves ne s'intéressent qu'aux résultats ils se satisfont de résultats faux mais qui sont enrobés de raisonnements fallacieux. C'est ce qui explique que j'ai une préférence pour les exercices où la réponse leur est donnée et où je leur demande de rédiger les étapes de calculs qui mènent à ce résultat. Cela a pour but de les habituer à être rigoureux dans leurs étapes de raisonnement. Mais cela n'enlève rien au fait que j'exige d'eux de maîtriser également les techniques calculatoires. On peut , on doit évaluer ces deux compétences séparément , je dirais si on veut qu'ils ne deviennent pas des esclaves de l'IA aux cerveaux atrophiés.
Allez c'est l'heure de la Taylorisation.